Un roman noir post-apocalyptique d'une saisissante actualité qui vous fait frissonner jusqu'au tréfonds de l'échine! Une sécheresse et une chaleur épouvantable quasi incandescente précédant un terrible séisme constituent le cadre de cet opus impressionnant à bien des égards, ponctué de scènes dantesques et de mélodies de Marlène Dietrich. Car l'action se déroule à Berlin, une ville surchauffée où une mère, Marka, accompagnée de son fils, Solal, sept ans, est venue lui présenter son père, Thomas! Dans leurs cas personnels, c'est vraiment se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment. Un tremblement de terre d'une extrême ampleur va détruire la ville aux trois-quarts et la recouvrir de cendres alors que Solal était avec son père dans le métro. En surface, Marika va tenter désespérément de le retrouver dans le plus indescriptible des chaos! Le style est extraordinaire, le rythme plus qu'haletant, et le lecteur s'interroge : pourra-t-elle rejoindre son fils, une tâche qui paraît herculéenne? Je vous laisse deviner. Extrait : "On la pousse et elle retombe, son masque se détache. Sa tête heurte le sol, mais évite un projectile.Allongée, elle ne voit plus rien.Elle respire de plus en plus difficilement, le vacarme autour est effroyable: les hurlements, les coups sourds des matraques qui meurtrissent les chairs. Elle entend son sang couler dans son corps et son coeur battre à tout rompre.Marika n'arrive plus à bouger, fracassée par la peur, tétanisée par l'odeur infecte.Autour d'elle, au ras du sol, les cendres volètent, soufflées par le piètinement déchaîné de la rue, soulevées par la violence des affrontements." Ah oui, j'ai omis de vous dire, dans ce cas de figure, la répression s'abat très vite sur les survivants!

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