Ce roman très noir , sans aucun espoir à la clé , est celui d'une longue mais irrédistible descente aux enfers d'un homme , aux prises depuis son adolescence avec une ennemie terrible et manifestement invincible! Elle l'a rendu complètement dépendant de médocs affreusement addictifs , en l'occurrence les benzodiazépines ( d'où ce titre, qui m'avait paru obscut avant la lecture!) sont , tel le sparadrap du capitaine Haddock , il ne parvient plus à se débarrasser et qu'il avale désormais comme d'inoffensifs bonbons! Il devient ainsi victimes d'hallucinations et se pose la question de savoir s'il ne serait pas passé de l'autre côté du miroir? Et comme si cette situation infernale ne suffisait pas , il prend tout de même conscience , à travers ce voile permanent déformant sa propre perception que, de toute évidence ,il est victime de manipulations de la part de son proche entourage , femme et meilleurs amis, un épouvantable cercle vicieux qui, mélangé à d'importantes quantités d'alcool , l'enfonce dans de noires abysses! Dirant tout le livre , la question que se pose le lecteur est : va-t-il ou peut-il s'en tirer, car on ne discerne aucune issue favorable? Excellent ouvrage mais à ne surtout pas lire en phase dépressive! Extraits :" De malade, on devient toxico, drogué , camé au dernier degré. J'ai tout essayé quand je me suis aperçu que je glissais. Psys, hypnose, sophrologie, acupuncture, magnétisme.Tout ce que j'ai gagné, c'est de perdre un fric monstre." "La nature a le sens du partage, elle tue été comme hiver. Pas de quartier.A l 'image des dieux créés par l'Homme.Prônant le pardon tout en massacrant des foules à tour de brad avec une imagination immense. La Bible et la mythologie grecque sont plus violentes que le dernier Tarantino."  Un tsunami de Noir sur plus de 200 pages de talent. Je me dois d'avouer que j'avais moyennement apprécié le premier opus de cet auteur, il ne dérange de souligner que ce dernier est en nets progrès. Un grand merci aux éditions Taurnada et à Joel Maissa.   

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