Ce roman noir à l'écriture tranchante, affûtée au scalpel du désespoir, aborde un sujet qui fait frémir et hérisser le poil dans certains milieux, celui des migrants et avec quel talent ! L'auteur évite avec brio l'écueil du manichéisme en indiquant via son synopsys que non, tous les migrants ne sont pas bons, qu'ils ne baignent pas dans l'univers des "Bisounours", tel Bryan , horrible vautour, prédateur sans foi ni loi et le malheureux Klinton est bien démuni, lui qui est irrésistiblement attiré par Nafy qui voue une haine inexpiable des hommes suite à son passé africain violent et désastreux, même protégée à Paris par l'élégante Dolorès. Les désespérantes tentatives d'intégration face à la bureaucratie omniprésente et incompréhensible ne vont pas lui rendre le regard plus optimiste quant à l'esprit d'ouverture parisien. Quant à Vincent, bricoleur de génie et jazzman méconnu, jamais il n'aurait du rencontrer Dolorès.............Remarquable opus qui, avec une écriture pleine de musicalité, vous fait côtoyer un univers sans humanité, à l'agressivité crasse et d'une rare dureté. Une rugosité qui sont l'une des marques de nos temps si maussades.  Un immense merci aux éditions IN8 et à Josée Guellil, attachée de presse.

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