On va commencer par le plus désagréable : le cadre de l'action car je déteste Le Touquet, haut lieu de la bourgeoisie régionale friquée et méprisante, sorte de huis clos arrogant et puant de suffisance! Mais j'ai fait abstraction de cette donnée et suis rentré dans l'histoire sans barguigner. Point fort : l'originalité, point faible, un rythme faiblard et le manque de punch. Mais attention, cette histoire est très agréable à lire et distille un entrelacs de pistes toutes plus inextricables, et Benjamin, le détective amateur, soutenu par Olivia , sa chère et tendre, va devoir employer tous ses moyens et son temps à dévider la pelote de l'écheveau. Car ce n'est pas parce que les suspects potentiels du village naturiste de La Pérouse n'ont pas de poches qu'ils n'en dissimulent pas chacun des secrets inavouables, Antonin la victime supposée au premier rang. Cul nu certes, mais sans vérité toute crue, toute honte bue! Toute l'ambiguité de l'opus repose sur une incertitude : est-ce un accident ou un meurtre, a fortiori quand le médecin de l'affaire est à son tour assassiné, avec certitude cette fois-ci.Les dunes touquettoises sont salement revêtues du rouge carminé d'un sang à l'odeur de ferrite, faîtes que la bourgeoisie étriquée locale reprenne le plus vite possible son entre soi paisible et sans scrupules. Un grand merci à l'éditeur Gilles Guillon.

Ajouter un commentaire