Un polar qui traite de deux sujets d'importance : un scandale d'état étouffé, en l'occurrence la déportation, le mot n'est pas trop fort, d'enfants réunionnais sur vingt ans, en vue de repeupler certains terroirs métropolitains désertifiés, et l'homophobie! Deux personnes victimes d'agressions épouvantables, dont l'une est décédée, sont retrouvées à Paris, le visage en bouillie et couvertes de scarifications étranges. L'autopsie du mort ne fait que confirmer les apparences mais là n'est pas l'essentiel, car la médecin légiste va décéder peu après cet acte procédural d'une fièvre hémorragique. Quezaco? Panique dans les hautes sphères qui vont faire pression sur Marie , son adjoint Antoine, et leur équipe policière pour maintenir à tout prix le secret et accélérer l'enquête. Très belle écriture, fluide, limpide, rythme échevelé où vous apprenez qu'être dans la police judiciaire écourte singulièrement vos nuits, personnages fort empathiques, notamment Marie, au mental inoxydable sous une façade toujours égale, et un retournement extraordinaire qui m'a laissé pantois, moi qui, a priori, ne devrait plus l'être avec désormais mes plus de huit cent chroniques!

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