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Cet auteur est indéniablement l'un des piliers français des romans noirs sociaux , parfois sous l'angle historique, permettant ainsi de souligner la linéarité et la persistance de la conflictualité entre les classes sociales. Ainsi souligne-il l'étonnante et triste ressemblance sur plus d'un siècle de différence entre la violence d'un mouvement social de 2015 et la similitude par certains aspects d'une colère incoercible au XIXème siècle au fin fond de l'Aveyron, dans les mines de Decazeville, générant la défenestration d'un membre de la direction des dites mines. Il existe donc, avec une vision autorisant le recul, comme une constance a priori indéboulonnable dans les rapports de classe, une domination quasi inaltérable d'une certaine caste, mais émaillées de ce qu'on pourrait désigner comme des prurits secouant le corps social, mais sans suite durable. Quelle actualité, quelle lucidité dont fait montre encore une fois cet écrivain qui nous avait déjà, lors d'ouvrages précédents, ouvert les yeux sur cette réalité qui est comme consubstantielle à ce pays. Regardez le mouvement contemporain des gilets jaunes, encore plus près de nous, les manifestations contre la prétendue réforme des retraites, plus proche d'une régression. Oui, décidément, cet auteur met le doigt là où ça fait mal, sans parler de sa profonde et sincère conscience écologiste, peut-être tenons-nous là, notre David Thoreau?  Très vifs remerciements aux éditions Rivage, à Alain Deroudilhe, attaché de presse. 

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