Derrière ce titre pouvant paraître d'une certaine drôlerie, une certaine légéreté, se dissimule un polar d'excellente qualité traitant d'un sujet pour le moins inédit abordé de manière singulière. Sur le fond d'une écriture très maîtrisée et d'un rythme soutenu, défilent quelques personnages superbement dessinés qui vont nécessairement vous interpeller, tant du point de vue des auteur(e)s de crimes que des policiers. Suite au passage d'un ouragan d'une rare violence sur l'hexagone, une sépulture est ouverte et c'est la découverte d'un cadavre d'enfant dépecé. Les parents, bouchers, ça a son importance, et leur fille , outrés, ne veulent rien laisser passer et désirent savoir s'il y a eu d'autres exactions similaires, et c'est le cas! Les flics restent perplexes et n'avancent guère. De son côté, Elsa, une vieille dame a priori tranquille, recèle de facto un lourd passé et constate, désolée, la dérive de sa jeune voisine, Aurélie, à cause de son compagnon, insupportable pour elle. Et ce titre, pourquoi me direz-vous, pourquoi? Parce qu'on n'est pas boucher pour rien, suivez mon regard, et trucider un être humain peut aller fort loin, jusqu'à être dans l'incapacité de le reconnaitre et le néantiser  ! Une bien belle surprise en tout cas.  Très vifs remerciements aux éditions des Livres et du Rêve, à Angie Lollia l'éditrice.