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Le roman de la liberté, du libre arbitre, tel pourrait se résumer à grands traits cet opus qui fleure bon , avec une délicieuse fragrance, le bonheur enserré dans le mensonge. Mais un mensonge de bon aloi, pas comme une traîtrise, comme une manipulation ,mais comme un sentiment exacerbé de bien-être, de bienfaisance. Extrait: " Mieux vaut parfois un mensonge qui console qu'une vérité qui blesse".  " La liberté fout les jetons à la plupart des gens, notamment à ceux qui n'en ont jamais été privés, il faut en connaître le prix pour l'apprécier." Julien est issu d'un milieu ouvrier mais il a un don et une passion cachée, l'écriture, aux antipodes des intérêts de sa famille. Le hasard, ce Dieu des circonstances, va lui faire rencontrer Rachel, une ancienne taularde tzigane folle de littérature, et qui tente d'ouvrir une bouquinerie au village. Discriminée , ségréguée, elle va résister , indifférente aux rumeurs et à la bêtise. Elle va être le déclic pour Julien et son envol littéraire, se transformant en Paul, son double scriptural, devenant très vite le chouchou des salons et des éditeurs. Très loin de son milieu originel, à Paris, il rencontre la modeste Hélène, ils cohabitent durant dix ans, mais qui est-il vraiment? Une schizophrènie douce-amère baigne ce livre, ponctué de scènes poignantes et d'une rare épaisseur humaine. La rencontre nocturne du trio improbable Hélène/Rachel/Laurette est particulièrement émouvante, autour de retrouvailles tardives "post mortem". Le style est limpide, et pourquoi pas gouleyant autour d'un Château-Margaux somptueux. Un opus magnifique qui pourrait bien vous extirper quelques secrétions lacrymales.  Très vifs remerciements aux éditions Plon, à Maxime Guillon, assistant de presse.    

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