Quelle originalité eu égard à la thématique , car un c'est un polar pur sucre sur la véritable nature humaine et ses désastreux travers, le mot est faible! Points très forts et ils sont nombreux : sa construction, extraordinairement arachnéenne, j'ai adoré me perdre dans les méandres d'allers/retours incessants entre un passé récent et un présent étouffant, des personnages magnifiquements campés, tant du côté des flics que de celui de ceux incarnant le Mal. C'est une lutte herculéenne et tenace qui s'engage , à mort, entre les deux parties, et ce, sur un rythme endiablé, l'auteur, très en verve, variant avec maestria entre les chapitres courts et les chapitres plus conséquents. Le capitaine Brisseau n'est pas au mieux de sa forme quand il démarre l'enquête suite à la découverte d'u corps d'une ex/flic dans une maison abandonnée, mais Marianne, son adjointe, va lui titiller les reins pour le remotiver fortement. De l'autre côté, il y a la famille Ganz, père et fils, avocats pénalistes à la réputation plus que sulfureuse et très médiatisée. Cela va se révéler un combat titanesque, parfois à fleurets mouchetés, entouré d'une foultitude de personnages mais qui chacun , apporte son moellon à un édifice quelquefois branlant mais qui s'avèrera de facto particulièrement grâce aux duettistes policiers à nouveau soudés!  C'est un très très grand polar, comme je les aime depuis toujours, qui maintient le lecteur en haleine et va crescendo au fil des pages, et qui vous démontrera que le Mal franchit allègrement les classes sociales sans barguigner.  Une merveille dont je saurai me souvenir fort longtemps !  NSP !