Quelle écriture, quel style, quel rythme, ce sont indénialement les éléments qui tranchent le plus de prime abord mais pas que, loin s'en faut........Les personnages, bien qu'en totale dhésérence, ne sont pas non plus laissés au second plan, ô non. En plein Paris, dans un coin comme en proie à un nécessaire défrichage, où les êtres, pauvres hères, ne sont plus ne sont plus que souffrances et rejets, Salomé, dite Sal ou Sally, préado livrée à elle-même, tentée par toutes les turpitudes, s'adonne pour "tuer le temps", au skate au milieu d'une Cour des Miracles que n'aurait pas dépareillé Quasimodo. Ainsi de Mamadou alias Mama dont elle a décidé de faire son meilleur ami, sorte de clodo céleste qui voit des drones partout. Car Salomé à 14 ans est seule, terriblement seule, abandonnée de sa famille, sa soeur Rose, son père un flic à la ramasse, et sa mère aux Etats-Unis dont elle est sans nouvelles. Alors, elle va vivre dangereusement, à l'âge de l'inconscience et de l'impertinence, une histoire de notre affreuse époque, baignant dans un langage "trash" dans une époque qui ne l'est pas moins. Un coup de poing livresque qui, au-delà d'apparences pouvant sembler excessives, nous donne à voir l'arrière-cour de villages Potemkine désespérants, miséreux et picaresques, dérives ignominieuses d'une période marquée du sceau de l'indignité ! Très vifs remerciements aux éditions nantaises de l'Atalante, à Naomie, Carole De Benedetti et Emeric Cloche. 

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