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UN BIJOU, un rubis, un saphir, une améthyste, une aigue-marine, une émeraude, un topaze, non, vous ne vous trouvez pas Place Vendôme à Paris, mais face à un polar qui m'a proprement renversé! Un auteur à ce jour inconnu, un premier opus "transcendental", une écriture de très haute volée, une intrigue fabuleusement construite fondée sur une thématique fort actuelle certes, les violences faites aux femmes, mais basée sur une idée très noire mais diablement originale! Samantha fait partie de ces petites mains sans lesquelles la société s'effondrerait. Invisible puisque femme de ménage, elle recèle au fond d'elle cette blessure toujours ouverte d'un viol subi à vingt ans par une fin de race d'une prétendue élite. Quand elle apprend à 59 ans, âge symbolique s'il en est, qu'elle est atteinte d'un cancer du pancréas en phase terminale, elle décide, en accorde avec sa meilleure amie greffière, Sabine, de mettre en oeuvre avant sa fin terrestre, un plan finement élaboré de vengeance à l'égard de quatre individus multirécidivistes déviants sexuels issus de tous les classes sociales. Le duo satanique va extraire des profils issus d'une base de données interne au ministère de la Justice, conformes à leurs attentes , leurs désirs. Samantha , se sachant condamnée, n'hésitera pas à s'acoquiner à un dealer de son quartier pour se procurer arme et faux papiers moyennant finances, argent qu'elle a précieusement conservée et correspondant à son silence concernant son viol d'il y a trente ans! C'est de la haute voltige, sans filet de protection mais ça tient bigrement bien la route, c'en est même haletant et laisse le lecteur pantelant ! Extraits: " L'économie souterraine maintient la paix sociale dans les quartiers et tout le monde s'en satisfait. Pas d'émeutes0, les drogués se shootent, les voyous trafiquent, l'argent blanchi circule et contribue de nouveau au business local." "Enghien, Colombes ou Puteaux, la richesse se pavanait, obscène. Montreuil, La Courneuve ou Bobigny, la misère se dissimulait, pudique." "Les pages 184/185, magistrales sur le drame des violences conjugales."  "La qualité de traitement des nouvelles sacrifiée à la tyrannie de l'audimat, sombrait dans la médiocrité. Les analyses des chroniqueurs cultivaient la polémique, sous prétexte d'éclairer les âmes. Ce flot ininterrompu, dénué de recul, anesthésiait l'esprit critique."  "De l'information prémâchée, prête à être absorbée et digérée, privant les citoyens de leur capacité à se forger une opinion par eux-mêmes." Pour pasticher la célèbre chanson de Brassens, tout est bon dans cet opus, et quand on songe que c'est le premier, il n'y a rien à jeter, qu'on se le dise !!  Immense merci à l'auteur qui m'a offert sa magnifique production lors d'un salon du livre du Nord de la France!

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