Au-delà de ce superbe titre, se dissimule une réalité ô combien tragique fondée sur des faits réels et ,il faut bien le souligner, inconcevables, et pourtant....Belgique, fin du XXème siècle, une épouvantable série de découvertes de corps féminins dépecés disséminés dans des lieux les plus éclectiques qui soient. Les roses, car ainsi sont-elles désignées par ce monstre assoiffé de sang et complètement cinglé, sont, doux euphémisme, sont en l"occurrence effectivement en pleine détresse! Souffrant entre autres d'une absence de reconnaissance publique, l'impétrant les expose au regards pétrifiés. A la P.J.de Montiry, on est à cran, sur les dents car les morceaux funestes s'amoncellent ,mais Mélanie, jeune policière, ne se laisse pas démonter, car un enjeu gravissime lui échoit, celui de mettre la main sur Claire, sa soeur noctambule impénitente indéniablement en grand danger. Alors, elle n'hésite pas à bousculer un peu la hiérarchie et la procédure, choses louables dans ce contexte au firmament du délétère. Dotée d'un abattage et d'une motivation hors normes, elle va remuer ciel et terre mais parviendra-t-elle à ses fins, en espérant que toute cette boue ne rejaillisse sur elle? Extrait :" Quatre vingt sept ans, une dent à chaque carrefour et une pension trop maigre pour y remédier.". Superbe écriture, style très limpide, rythme souvent insoutenable et intrigue qui vous réserve de méchantes chausse-trappes.  Très vifs remerciements aux éditions Hugo, à Bertrand Pirel, LE BOSS !