Un magnifique petit rafraîchissement, une bouffée d'oxygène car ce polar écrit à quatre mains, fantasque, foutraque, un tantinet déjanté, nous donne à voir des personnages d'une grande humanité plongés dans un quotidien absurde. Néanmoins, sous des dehors légers, il pose de sérieuses questions sur des sujets de société démontrant l'indéniable régression de cette dernière, ainsi sous l'affreux nom par exemple de wokisme, la stricte impossibilité de dire quoique ce soit sans recevoir la pancarte dans le dos d'un épouvantable réactionnaire! C'est ce qui arrive à Grégoire, commandant de police blanchi sous le harnais, spécialisé dans la répression contre le proxénétisme, le déstabilisant complètement. Alors évidemment, il y a Oulan Bator, improbable yorkshire, et ce mouton offert en cadeau portant le nom extraordinaire de Leibniz, il y a son équipe qui, en dépit de ses frasques langagières, lui reste fidèle, comme Samia, André, les deux jeunes Victor et Johann, Elsa sa fille, pasionaria des causes désespérées mais justes, idéaliste égarée dans un monde de brutes, la cocasserie et la débilité de certaines situations qui "fendent la poire" du lecteur , d'où cette sensation de bonheur livresque lors de certains passages. Un grand merci pour ce moment aux éditions Liana Lévi et à Amandine Labansat, attachée de presse. 

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