Un polar qui sent le soufre mafieux à chaque page, utilisant avec aisance et brio toutes les ficelles du genre, à savoir vendetta, trafic de drogue, guerre des clans et des gangs, suprématie de territoires. C'est très rythmé, ça va très vite et ça défouraille dans les sens. Mais quand on y mêle les Corses, les Basques, et que la pieuvre n'hésite pas à s'étendre aux Landes, à Bordeaux, inutile de préciser que ça commence à s'affoler jusque dans certaines sphères policières et quand les flics géants basques s'associent avec commissaire corse madrée, la voyoucratie méridionale n'a qu'a bien se tenir. Il y a de sacrés personnages dans cet opus, et en particulier féminins, tant du côté d'Annabella , mélange explosif d'une furieuse corsitude et d'une rudesse basque, que du côté de Ghliula, commissaire îlienne brute de décoffrage que même les deux mêtres d'Imanol Etcheberry n'impressionnent guère. Oui, c'est de l'excellent polar comme je les aime, avec ces couleurs si chatoyantes de ces deux terroirs si chaleureux mais qu'il ne faut pas chatouiller, le rouge d'Espelette, le vert de l'espérance et le bleu azuréen d'une Corse parfois colérique mais si attachante.  Très vifs remerciements à l'auteur qui, manifestement, apprécie les paysages luxuriants et les caractères puissants, tout comme moi !

Ajouter un commentaire