Un très grand polar ayant pour cadre la cité phocéenne et une période historique particulièrement trouble, l'avènement de l'indépendance en Algérie et l'arrivée en masse des Pieds Noirs dans le vieux port, sans compter les harkis déportés de façon inhumaine dans des camps innommables. Le Français à cette occasion a encore démontré son grand courage moral et n'a d'ailleurs toujours pas supporté, plus d'un demi-siècle après les faits, l'échec de cette colonisation. 1962, un binôme est constitué au SRPJ de l'Evêché, Louis Anthuneau et Jacques Molinari, de deux générations différentes mais surtout aux antipodes l'un de l'autre quant à leurs idées et idéaux : l'un est communiste, fils d'un père grand résistant assassine, et d'une mère médecin membre du FLN, l'autre flirte avec l'extrême/droite et le SAC, une officine sulfureuse adepte des coups foireux. Alors quand deux Algériens sont retrouvés exsanguinés en pleine Camargue, leur thermomètre mutuel commence à monter en température. Sur un rythme fort rapide, trépidant, et un style clair, limpide, très visuel, voilà un polar qui nous fait comprendre que soixante ans plus tard, certaines cicatrices sont toujours à vifs et les traumatismes plus que jamais présents! Quelle tristesse tout de même après des décennies. Très vifs remerciements aux éditions Rivage Noir , à Alain Deroudilhe, et Marie Wrodraska ,attachés de presse.

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