Quelle belle thématique, pétrie d'humanité et qui inflige une superbe claque aux thèses les plus réactionnaires et les plus sectaires. C'est l'histoire de la jeune Fernanda, symbole dans les années soixante dix de l'immigration portugaise, une immigration dont on parle finalement assez peu alors qu'elle a été fort conséquente, notamment lors de cette période. Le lecteur va suivre son parcours pour le moins chaotique depuis sa campagne lusitanienne, alors qu'elle sort à peine de l'adolescence mais en situation de grossesse, ce qui était rédhibitoire notamme à cette époque dans un pays très catholique. Elle va atterrir chez la tante Zita, au milieu d'un bidonville à Champigny en banlieue parisienne. Et là, l'auteur déploie son imaginaire et lui fait trouver un travail chez un certain Monsieur "Chorg" qui, peu à peu va nous être dévoilé, car manifestement c'est un artiste à la belle renommée et pas nécessairement à "la mauvaise réputation" ( clin d'oeil.) , un homme généreux et bourru qui va lui apprendre les rudiments du français. Et qui se souvient qu'il existait encore de nombreux bidonvilles à une époque pas si lointaine au pied de Paris? Et qui, sauf à démontrer une grande malhonnêteté intellectuelle, pourrait encore douter de la volonté potentielle d'intégration de nombreuses populations quelquesoit la période?  Très vifs remerciements à "La Grange Batelière", à Arnaud Frossard.

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