Peut-être que ça va vous surprendre mais j'ai trouvé qu'il y avait du Stephen King , mais au féminin, dans ce splendide roman noir particulièrement oppressant, asphyxiant ! Je ne m'attendais vraiment pas à un opus de cette superbe qualité, et je me permets de dire que la couverture le dessert beaucoup, et dessert, c'est le cas de le dire en l'occurrence! Un huis clos dans une librairie, fallait y penser, Angélina l'a fait. Ah ces deux soeurs, c'est quelque chose, comme un couple infernal dont le noeud gordien se situerait dans un passé enfoui. Alors, il y a Alice, la cadette , qui depuis un an a concrétisé son rêve, une librairie/salon de thé, jouxtant sa maison d'habitation. Mais en cette fin d'année, les parents d'Alice et de Romy, la soeur aînée, qui traverse régulièrement des crises ingérables, vont venir semer la zizanie. Romy veut absolument passer Noel avec sa soeur, soeur qui finir par céder sous les diktats de sa mère. Imaé, la jeune vendeuse très calme, très posée, va tenter de mettre un peu de sérénité dans ce bordel ambiant, mais en est-on si sûr? Et puis , il y a Jonas, cet auteur de polars si attachant dont Alice ferait bien sa friandise, Gabriel au parcours dramatiquement écourté, et Edouard, son alter ego fort singulier, d'une apparente froideur toute granitique. C'est un opus qui m'a contraint à aller rechercher dans le dictionnaire le sens de deux qualificatifs, anaclitique et clastique, et puis je me suis souvenu que l'auteure est psy dans sa vie professionnelle, mais bon sang , mais c'est bien sûr...........Très vifs remerciements aux éditions Hugo, et à Marie Dorcellus, attachée de presse.