Un premier polar à l'intrigue fort originale quant à ses points communs, car si c'est indéniablement une épouvantable série, elle met sérieusement et longtemps en défaut le commissaire Pagès , du Bastion. En effet, concernant les points communs entre les victimes et le mobile, rien, mais rien ne ressurgit durant des mois des graves évènements pour le moins opaques de ces assassinats parisiens, sauf que toutes les victimes sont ternes, sans aucun casier et tous quarantenaires, un peu faible , vous en conviendrez. Un même modus operandi, le scalpel, l'égorgement. Paris commence à être en émoi et la meute médiatique se réveille. Mais Pagès et son adjoint Vidal restent secs. Une seule chose les titille : les meurtres ont eu lieu le 10 du mois.......jusqu'à maintenant, et puis ce répit incompréhensible de 4 mois faisant croire que le tueur s'est assouvi. Mais que nenni car dès l'été, il réitère et qui plus est deux fois dans une même journée. Intervient alors incidemment un nouveau personnage, le détective Germain Dubois ,ex/flic reconverti en détective privé, qui va mettre le doigt sur un nouvel élément fondamental, les prénoms du calendrier et leurs dates. Aisi va pouvoir se décanter une enquête jusque là obscure, générant une accélération fort bienvenue. Un style classique certes, mais limpide, un rythme vous maintenant en haleine, des personnages empathiques et bien campés, le point très fort d'une intrigue puissamment originale par ses modalités pratiques, le calendrier étant un moyen peu commun de détection de crimes sériels, m'autorise à penser que cet opus ne sera pas le dernier de cet auteur, d'ailleurs tout récemment primé lors d'un salon coté du genre. A signaler le remarquable travail éditorial des éditions Sydney Laurent dont je remercie ici l'envoi en version pdf de ce passionnant polar. 

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