Vous aurez bea jeu de dire que le pauvre polarmaniaque radote , et vous auriez assurément raon , mais n'oubliez pas tout de même que, parvenu à l'âge vénérable de 70 ans , le rabâchage fait partie des fondements d'une forme de sénescence. Pourquoi je débute cette nouvelle chronique de cette manière ? Parce que ce pur polar fait une fois de plus partie de ces merveilles lues et "bouffées" en 2022, eh oui, un de plus! Le personnage du capitaine Céleste Ibarbengoetxea fera à jamais partie de ma galerie de policiers légendaires, soyez-en certains. La thématique choisie pour cet opus est à la fois très inédite et superbement rendue , l'intrigue, ce n'est plus une toile d'araignée, elle va bien au-delà dans la finesse et la dextérité de construction, cet opus est si haletant pour le lecteur que vous allez y rester collé telle une tunique de Nessus, ce qui fut mon cas ! Les personnages , nombreux mais chacun à sa manière , fabuleusement croqués, resteront longtemps imprimés dans mon cortex cérébral, bref , si vous passez à côté de cette lecture, ce serait pour vous une béance. Des ados filles disparaissent régulièrement , notamment dans la campagne briéronne. Céleste, mutée suite à sa miraculeuse survie dans la région parisienne ( cf les beaux mensonges, qui peuvent se lire séparément), arrive dans cet terroir marécageux et mystérieux  à ce moment-là. Son collègue subordonné Ithri, le gendarme Gwil Guennezec, le substitut Patxi , seront ses principaux compagnons dans une épouvantable et inextricable enquête, qui va tous les mener sur des pistes fort trompeuses et dangereuses, terriblement anxiogènes , y compris pour Céleste, extraordinaire personne granitique, aux moeurs encore peu acceptées dans ces contrées pour le moins intolérantes , étant lesbienne et vivant avec Marie, mère de déjà deux enfants. Voilà, pour pasticher Bernard Poirette à chacun de ses remarquables podcasts , je n'en dirai pas davantage , sinon que allez tenir entre vos mains , ce dont je ne saurai douter, un bijou , une améthyste.   NSP ! 

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