C'est incontestablement l'un des plus grands romans noirs que j'ai lus en 2022 , incontestablement mais de toute évidence , vous avez la liberté ; et c'est heureux , d'avoir un avis différent , voire divergent , mais néanmoins..........Alors, pourquoi ? D'abord , en raison du formidable talent de conteur de l'auteur, de ses fantastiques dons pour ses tableaux de la nature, le monsieur n'est pas attaché à sa Corrèze pour rien ! Parvenir à décrire avec une fabuleuse méticulosité les attitudes d'une mante religieuse sur une page relève , c'est certain, d'un fantastique lyrisme. Certes , là n'est pas l'essentiel, car l'intrigue est vraiment exceptionnelle dans son canevas , son rythme et le dessin de ses personnages , qui sont principalement quatre, un quatuor d' adolescents de quinze ans , des collégiens répondant au nom de Johanna , la présence d'une fille est centrale, et de trois garçons, Vincent , souffre-douleur de son père devenu alcoolo, mais à juste titre, Christophe, et Franck, absolument coalescents depuis la maternelle, c'est dire la soudure du groupe. L'un des garçons , c'est une clause de style s'avérant difficilement évitable , est amoureux transi de Johanna , fille du buraliste local, et ça aussi, ça revêt une grande importance ! Lors de leurs pérégrinations vélocipécipédiques, ils découvrent lors de cet été caniculaire, un lieu magnifique , isolé, qu'ils surnommeront "Calicoba Beach", car situé le long d'un étang et pétri de libellules et de "demoiselles". Ils vont aussi y rencontrer un individu méprisé par les autochtones car marginal, surnommé l'Indien, s'appelant René, et paradoxalement en deviendront les complices de façon étonnante, car ce monsieur est fort cultivé et grand lecteur ! Pour complexifier l'opus , tout à fait à l'autre bout de la France , sur Paris, deux apprentis braqueurs, Jacques et Antonio, se "viandent" en tuant un convoyeur de fonds et débutent dès lors , un extraordinaire "road-movie" terriblement sanglant, qui va se déroulerà partir de Paris pour aboutir en Corrèze, dans une folle équipée , tout en volant des véhicules "Renault", ce qui les affublera dans les médias du sobriquet de tueurs au losange ! Et devinez........ben oui, les deux trajectoires vont se retrouver dans une affreuse équanimie, teinté d'une forte odeur de justice vengeresse, mais là encore, soyez certains que je n'en dirai pas davantage ! Sachez seulement que si vous lisez cet opus , et si par extraordinaire, vous n'étiez que peu en accord avec mes sentiments , je vous rembourserai la différence , pari pascalien que j'ose souligner, que j'en serai à coup sûr le gagnant , chiche?  Incroyable ouvrage et je remercie ici , ce que , à ma connaissance , je n'ai pas souvenir d'avoir fait , l'auteur lui-même , et bien évidemment , immenses remerciements aux éditeurs phocéens "Le Mot et le Reste" et la charmante ( je l'ai eue au tél.) Marisol Bufala, directrice de la communication.   

Commentaires (1)

VIDAL
  • 1. VIDAL | 30/10/2022
Cher Jean-Michel, cette pluie d'éloges risque bien de me faire boire la tasse, fort heureusement je nage à peu près correctement. Je suis très heureux d'avoir provoqué ces émotions chez vous, très touché par vos mots en retour. Sachez qu'il est possible, je dis bien possible, voire probable, que mon plaisir à vous lire soit à la hauteur de celui que vous affirmez avoir éprouvé entre les pages chaudes et sanglantes de Où reposent nos ombres. Merci beaucoup, j'espère que nous aurons un jour prochain l'occasion d'en causer de vive voix.

Ajouter un commentaire

 
×