Un polar rural , et écolo, où la sylve tient le rôle majeur et si bienfaisant, comme une vitale bouffée d'oxygène bien loin des miasmes empuantis du béton et du macadam. Ah la Corrèze et ses pierres bleues, austères, Gimel et ses splendides cascades, mais au-delà du décor apaisé, se nouent des tragédies bien noires, à l'aune de l'âme humaine. Le corps d'un défenseur de la nature est retrouvé au milieu de la forêt, assassiné, et Valérie, journaliste parisienne d'investigation, est envoyée sur le terrain afin de tenter de débroussailler ce mystère. Accueillie fraîchement, elle va parvenir avec son entregent à entretenir une complicité avec certains autochtones, le docteur Vareilles, la mère Belcour, le maire Lansac, et à percer l'opacité "taiseuse" de la population. L'écriture est fluide, limpide, presque gouleyante, nous découvrons avec ravissement les petites merveilles dissimulées de ce pays corrézien, qu'elles soient culinaires, économiques, sociétales! Une lecture particulièrement agréable, où derrière la facade de visages durs, taillés à la serpe, existe une humanité à fleur de peau qui ne demande qu'à éclore, le fils Belcour en étant l'archétype. Et là où vous auriez pu songer que tout ceci n'était que magouilles, complots, corruptions, et si vous faisiez erreur ? Très vifs remerciements aux éditions Calmann-Lévy et à Doriane Auvray, attachée de presse.   

Ajouter un commentaire