L'auteur que je vais vous chroniquer pour son plus récent opus est un individu rare, rare par son exceptionnelle qualité d'écriture, par son style d'une brillance étincelante, celle d'un manieur de langue très au-dessus d'une moyenne qui n'a malheureusement q'une fâcheuse tendance à s'affaisser depuis quelque temps. Il présente aussi cette caractéristique de recèler un profond amour de ses personnages et de présenter une configuration qui lui est propre de ses opus à travers ses derniers, à savoir deux individus aussi mutiques que la campagne qui daigne leur servir d'écrin et dont la description extraordinairement flamboyante risque de vous laisser en apnée. C'est Harry, un écrivain trop vite monté au firmament de l'empyrée littéraire qui, en dernier recours, vient se ressourcer dans une longère désaffectée dans l'espoir de retrouver le mystère de l'inspiration, sauf que, à proximité, une autre ferme est toujours habitée par Caleb, bourru, taciturne, taiseux et mystérieux, deux humains antipodiques au possible, modèle urbain superficiel pour l'un, modèle rural profond pour l'autre. Le lecteur va suivre, ébaubi, leur trajectoire mutuelle, accompagné d'un chien magnifique, fidèle au dernier degré. Ce sont des pages merveilleuses que je vous invite à parcourir, tant sur la forme que sur le fond, elles y sont brillantes et pétries d'une formidable humanité, il est inenvisageable que vous en sortiez indemnes, tant affectivement que littérairement. Alors Caleb, Harry, encore merci à vous pour ces vertigineux moments de bonheur livresque.  NSP .

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