Avec en toile ( c'est le terme requis) de fond l'univers du cinéma holywoodien des années cinquante, le détective Augustin Kerr s'attaque à une enquête relevant davantage d'un galimatias que de la pureté cristalline! Voir débarquer à son agence le capitaine policier Philistin de la Truffonnière, son vieil ennemi, hystérique, en criant son innocence alors qu'une vidéo tourne en boucle sur les réseaux le montrant poignardant sa maîtresse égrotante Laure Piteur vaut son pesant de cacahouète! Très tarabiscoté, le "bouzin", et plus il creuse, et moins Augustin comprend. Il faut dire que la galerie des personnages n'est pas triste, et que les cadavres s'accumulent. Les profils sont grandguignolesques et complètement improbables. Les points forts de ce polar qui ne se prend pas un seul instant au sérieux sont le style et les grandes connaissances cinéphiliques de l'auteur, quand on songe que l'un des lieux essentiels est la Cinémathèque et l'un des personnages mis en exergue est le sosie de Laureen Bacall. Extrait :" Laure maîtrise la montée de sève avec une maestria telle que, si elle était cuisinière, le soufflé au fromage serait sa spécialité."  "Le changement, tout le monde en rêve, mais personne n'aime beaucoup ça. On a trop peur que d'un seul coup, ça empêche le monde de tourner rond, et pour la plupart des gens, un monde qui ne tourne plus rond, c'est un monde qui ne tourne plus dans le sens qui les rassure, même s'il tourne mal. Le monde est foncièrement bourgeois et ça fait des siècles que ça dure."  Très vifs remerciements à la fine équipe des Lajouanie, Jean-Charles et Caroline.

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