Oui, j'en suis conscient, je fais souvent dans la grandiloquence mais que pourrais-je objecter à cette judicieuse observation sinon qu'elle est toujours et encore fondée sur le profond sentiment éprouvé à l'issue d'une lecture! Eh là, c'est à un polar à la fois enthousiasmant et terrible que je vous convie. C'est en premier lieu à un procès dévastateur , ravageur de l'Aide Sociale à l'Enfance dans notre pays, son état calamiteux, que s'attaque cet opus, et les moyens dérisoires qui lui sont chichement dévolus! Car, au départ, et c'est probablement ce que désirait l'auteure, c'était dénoncer cet état de fait et c'est un objectif ô combien avouable. Un nouveau propriétaire, Pio Achenza, abat une cloison dans sa nouvelle maison et c'est l'horreur, la découverte de trois cadavres enfantins , emmurés. La commandant Virginie Sevran, son collègue Biolet, et leur équipe, sont de suite sur le pied de guerre et cette enquête va être affreuse jusqu'au bout, l'enfer vécu sur terre, sur un rythme effréné, agrémenté de chapitres suffisamment courts pour ne pas perdre haleine, c'est, je vous l'annonce, insoutenable et c'est du très grand et pur polar! Les portraits sont magnifiquement dessinés, campés, que ce soit dans le bien ou le Mal incommensurable, le personnage de Jason est particulièrement gratiné à cet égard, et vous ressortez de cette lecture complètement essoré, sans compter que certaines scènes sont pour le moins visuelles, que nous les vivons "grandeur nature". !  NSP.

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