Voilà un polar qui va emmener le lecteur vers les contrées les plus exotiques et les plus luxuriantes, mais prenons garde, car au-delà de la vision artificielle de carte postale, se dissimulent bien d'autres réalités bien moins reluisantes. Moorea, proche de Tahiti, là où officient des duettistes talentueuses, mais surtout profondément humanistes, Maeva la journaliste et Lillith la photographe. Et leurs chemins rencontrent inopinément un peit garçon, dans un état sanitaire critique et complètement mutique. Il dit s'appeler toi, tout simplement. Elles vont se prendre d'affection pour ce petit bonhomme sauvage et en recherchant son lieu d'origine, elles vont découvrir deux cadavres tranchés au cutter dans le quartier des exclus lépreux. A partir de là va s'engager une aventure dantesque où se mêlent trafic de crack et d'ice, personnages douteux, vénéneux, police trop souvent à la remorque de nos deux héroines, intrépides, impétueuses. C'est l'un des opus les plus poignants lus depuis ce début d'année, car derrière les frangipaniers, les tulipiers, les banians, chaque page regorge de cette affection débordante , en dépit de la misère qui vous saute au visage. Extraits/citations :" Vivre est le seul plaisir dont il faut abuser." "Les larmes, c'est de l'eau qui raconte." "Ce n'est pas leur méchanceté qu'il faut craindre, c'est leur bêtise."  "Le pouvoir n'existerait pas s'il n'y avait toujours quelqu'un pour accepter qu'on l'exerce sur lui."  Il y a même des passages où le déclenchement des glandes lacrymales risque de vous échapper, c'est dire........Très vifs remerciements aux éditions Robert Laffont et à Sandrine Perrier-Replein, attachée de presse.

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