Petite précision pour commencer, cet auteur est l'un de mes préférés, je le suis depuis le début quand il était encore chez l'éditeur breton Palémon. Ces opus sont toujours empreints d'un profond humanisme, c'est sa marque de fabrique quelle que soit la thématique abordée. Et en l'occurrence, il en fallait une forte dose pour en saupoudrer sa dernière publication. Antoine, c'est l'enfer intérieur, ce sont les Chants de Maldoror puissance dix, le Stromboli en pleine effervescence, le Krakatoa pulvérisant les Philippines! Mais pourquoi? Ce livre, d'une noirceur abyssale, c'est le chemin de croix d'un ado marqué au fer rouge indélébile de la malédiction. Pour sauver sa mère d'une mort certaine sous les coups aveugles d'un père soiffard hyper violent, Antoine commet son premier meurtre à douze ans et ce sera la première étape d'un très long et épouvantable parcours. Seules deux personnes vont tenter de le sauver de ses démons car Antoine paradoxalement n'est intrinsèquement pas mauvais, c'est Bertrand, parent d'accueil, et Marcel, entraîneur de boxe. Et Juliette, son amoureuse, pourra-t-elle le sortir de ses perversions? Y-a-t-il ainsi des personnes qui seraient prédéterminées à la violence, incontrôlable et aveugle? Vous le saurez en lisant ce très beau livre, poignant, qui va vous secouer.  Très vifs remerciements aux éditions Belfond et à Anais Morel, attachée de presse.

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