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Un village chez nos cousins d'outre-Atlantique, Ham-Sud, une église, et surtout un clocher, très délabré, envahi par les oiseaux , en particulier les martinets, et puis cette odeur de décomposition qui commence sérieusement à indisposer, tel est le décor funèbre de cet opus très noir certes, mais dont l'auteure réussit l'exploit de me faire rire dans certains passages. Pourquoi? Parce que c'est baroque et que cette langue québécoise à nulle autre pareille est parfois si irrésistible par certaines de ses expressions qu'elle parvient à transgresser les lois du genre, y compris dans les scènes apparemment les plus gores où le couple dépeçant un cadavre et tentant désespérément de le transporter se révèle si maladroit qu'il en devient touchant. Extrait :" C'est long, scier un homme". Il y a du loufoque, de l'absurde, de l'incongru et bien sûr aussi de l'hitchckokien, les martinets ne sont pas là que pour faire de la figuration. Mais que penser d'un individu qui envisage de créer un zoo dans une église, s'opposant à une mairesse qui refuse son propre poste et se défile face à ses responsabilités? Et Jessica, cette folle à lier qui ne connaît que l'ultra-violence comme modus operandi? Oui, détonant cet opus, dans un style déroutant qui ne saurait vous laisser indifférent. Très vifs remerciements aux éditions de l'Aube, à Isabelle Lacroze, directrice de la communication.

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