Le hasard a joué un rôle essentiel dans cette rencontre entre cet opus et mon auguste personne et je ne remercierai jamais suffisamment cette conjonction improbable des planètes car quelle découverte! MAGNIFIQUE!  Un roman noir rural qui aborde de nombreuses thématiques vitales : le capitalisme vert, la corruption, le blanchiment d'argent, la nécessité absolue d'un quatrième pouvoir journalistique. Attention, ça va très vite, pas de pause dans cet ouvrage, et un style incisif, une plume acérée qui ne laisse aucune place au repos, et c'est tant mieux, c'est dire combien il est addictif. Célia ne saurait vous laisser indifférente, courageuse, fonçeuse, déterminé, elle va se retrouver embringuée au milieu d'une toile d'araignée fort venimeuse. En cours d'enquête sur les pratiques fort douteuses du groupe Kenofi gérant des Ehpad ( toute ressemblance avec une certaine actualité serait évidemment purement fortuite!), elle va se retrouver bloquée par son rédacteur en chef. Au bout du rouleau, elle va se réfugier chez sa grand-mère dans l'Est de la France, espèrant y trouver la paix et la sérénité. Que nenni car un groupe aux origines nébuleuses veut implanter en partie sur une forêt un parc éolien : bronca dans une partie des autochtones dont son ancien ami d'enfance, David, qui vient d'y implanter un parc touristique de cabanes et d'accrobanche. Attention, c'est très très bon, superbement bien écrit, avec un travail éditorial remarquable, on y ressent vraiment la patte du journaliste, profession de l'auteur. J'ai dévoré, happé, englouti ce roman noir rural baignant dans le breuvage malodorant d'une pharmacopée avariée.  Très vifs remerciements aux éditions strasbourgeoises de la Nuée Bleue et à Emilie Longuet, attachée de presse.