Dans l'univers très circonscrit des romans d'espionnage , il y avait Doa, Cédric Bannel, il y aura désormais Victor K. ! Et quel opus , ici pas de Ian Flemming, pas de James Bond, pas de femmes fatales, du factuel, rien que du factuel. Mais quelle tension, quelle adrénaline, perpétuelle et constamment renouvelée au fil des pages, comme une lecture en apnée, sous respirateur si cette expression n'eût été de mauvais goût présentement! C'est le personnage de Coralie qui mène le bal, une sniper de haute volée et une alpiniste amoureuse des pires courses. Le lecteur va la suivre, haletant et transpirant, dans toutes les circonvolutions de son parcours, du sauvetage présidentiel à Beyrouth au milieu des ruines à sa montée en puissance dans le monde des services secrets jusqu'à devenir cheffe du service Action. Quelle personnalité , fabuleuse, impétueuse, courageuse à l'extrême, volontariste jusqu'au bout des ongles, s'imposant par son charisme naturel et ses intuitions relevant quasi du mentalisme, dans un milieu majoritairement machiste : admiratif je suis ! Elle va être sur commande transformée en Athéna et devoir dans une mission à hauts risques éliminer un individu américain néfaste pour les démocraties, pseudonymisé sous le vocable de Sierra ! Un ouvrage incroyablement haletant, qui nous fait découvrir tout un pan tenu sous le boisseau, de la réalité du pouvoir et de sa sidérante dangerosité. Et puis, sur l'autre versant de la bataille, il y a ces islamistes totalement fanatisés, dopés au captagon, au milieu des ergs et des talwegs, tâche épouvantablement complexe. Quel ouvrage, pas près de l'oublier et Coralie encore moins. Très vifs remerciements aux éditions Robert Laffont, à l'auteur pétri de talent, et à Sandrine Perrier-Replein, attachée de presse. 

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