La feuille , mais non pas la feuille de papier , mais la feuille nervurée, celle qui vit pleinement en faisant bruisser les arbres au fond de ces forêts de plus en plus décapitées, rasées, tronçonnées, bousillées, malmenées, par la main affreusement cupide de l'Homme, voilà l'objet de ma chronique sur cet ouvrage, qui se révéle beaucoup plus qu'un thriller ! Quelle allégorie, d'une rare allégresse, qui m'a transporté métaphoriquement, tout comme les feuilles se mobilisent sans barguigner avec une solidarité féroce, contre ces humains avides et sans foi ni loi ! Jedediah, le héros bien malgré lui de ce magnifique opus noir mais plein d'espoir, est désigné en tant que messager, ce que nous appellerions désormais lanceur d'alerte, au nom du peuple indien premier occupant de cette terre d'Amérique, les Algonquins. Les murs de feuilles, rigides comme du béton, vont exploser le vulgum pecus sauf.........lui. Quel symbole que cette explosion de verdure, inarrêtable, foudroyante, genre comme message même pas sibyllin, je t'en foutrais , moi , du profit, pôv.con, tu n'as pas encore pris conscience que tu n'étais que locataire de cette planète et que ton bail vient à expiration ? Splendide plaidoyer pro domo, à cent mille lieues de ces fumisteries honteusement dispendieuses et scandaleusement ignominieuses! Alors, la feuille, dans une fantastique solidarité collective à Manhattan à ces conférences débiles ! Car sinon, plus jamais de canopée! Très vifs remerciements aux éditions Prisma et à l'auteur pour sa persévérance et son talent ! 

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