L'auteure réussit un triple exploit incontestable pour un texte aussi court, ramassé, si dense : un huis clos terriblement angoissant , lever le voile pour la fille Katja du mystère de l'enfermement et de la torture de sa mère Imola, et faire apparaître dans des pages à la fois profondément angoissantes et profondément humaines la fin de vie d'un malade incurable !  Chapeau bas , c'est si prenant que vous ne pouvez guère lâcher cet opus poignant au dernier degré, l'ensemble sur fond de mensonge, fourvoiement et............mais je ne peux en dire davantage. Un pur bonheur de lecture qui vous chope à la gorge et vous menace d'étranglement , et qui n'est pas apnéiste, s'abstenir ! Car c'est un exploit que de vous laisser en mémoire cette histoire d'une rare dureté , dont on ne connaîtra même jamais le prénom du cancéreux , sinon le vieux alors qu'il n'a réellement que 58 ans! A ce niveau-là, c'est du grand art, ni plus ni moins. Sachez aussi que ça parle d'ex/RDA, de Stasi, de délation érigée en système et de totalitarisme. Eh oui, avec si peu de mots, mais des mots qui claquent comme des balles, des staccato en rafales.  Vifs remerciements aux éditions Inuit et à Josée Guellil, chargée de communication.  

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