Dans le domaines des polars/thrillers, le langage a parfois ses spécificités; ainsi , avec ces anglicismes souvent outranciers caractéristiques de notre époque, parle-t-on de "twists" concernant des retournements, des volte-faces mais en l'occurrence concernant cet opus, c'est à un véritable "paso-doble" que l'on assiste! Et là, vous lecteurs, ce que vous ne saurez manquer d'être, vous serez contraints d'aller jusqu'au bout du bout pour............Chapeau l'artiste, car c'est bien à un immense manipulateur que nous avons affaire! Mr Pouchairet, vous êtes le Houdini du polar, et moi si rompu pourtant à l'exercice, je me suis fait totalement piéger. Gwenola est consule de France en Beyastan, une de ces "républiques" caucasiennes dictatoriales, elle est jeune , immature et complètement infecte avec ses subordonnés; son corps va être retrouvé par un pauvre homme de ménage qui va rapidement être instrumentalisé par le pouvoir en place. Paris va déplacer un situ pour enquêter un commandant de police et un ex/ambassadeur qui a exercé dans ce pays. Nous allons ainsi assister à l'étude de personnalité des différents personnels du consulat et le moins qu'on puisse dire, c'est que Gwenola était unanimement détestée par l'ensemble de ses subalternes : tyrannique, inconséquente, cyclothymique et j'en passe! Serait-ce donc une vengeance, d'autant qu'elle pratiquait aussi le népotisme avec le cas flagrant de son mari, la corruption avec certains avantages en nature notoires de la part de l'oligarchie? Vous en saurez davantage si vous cédez à la tentation, qui serait la bienvenue croyez-moi, de lire ce polar absolument dépaysant, déstabilisant, renversant !  Vifs remerciements aux éditions Filature(s) et à Marc Fernandes.

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