Pourquoi chroniquer pourriez-vous m'objecter le polar d'un auteur qui se situe depuis désormais de nombreuses années au firmament des best-seller du genre? Très simple: parce ce que je vais à nouveau le rencontrer prochainement lors d'un salon et que basiquement par honnêteté, il me paraissait inenvisageable de lui indiquer tout le bien que que je pensais de cet opus sans l'avoir lu au préalable ! Parmi sa désormais innombrable production, c'est pour moi indéniablement l'un de ses tout meilleurs et ce, dans tous les domaines : intrigue, personnages, rythme, style et audace. Audace , car oser retourner trente ans en arrière en évitant tout anachronisme dans une société qui a choisi l'immédiateté et l'emballement comme non/valeurs relève de l'exploit et c'est un premier point. Ce sont les tous débuts professionnels de l'emblématique Sharko au Quai des Orfèvres et c'est avec fracas qu'il va démarrer une carrière qui ne saurait être que prometteuse. Deux assassinats ignobles de femmes, d'horribles pratiques vaudoues, de la magie, de l'illusionnisme à des fins de destruction, des empoisonnements épouvantables à l'aide de bestioles aussi épouvantables que des grenouilles toxiques et que le venin d'un mamba noir, de la gémellité tordue et nocive, des expérimentations dignes du sinistre Mengele sur des enfants afin de leur imposer une transmutation sexuelle, des personnages de flics extraordinairement dessinés, les Titi, Serge, le Corse, la fabuleuse et opiniâtre Florence, toute cette formidable et fort dangereuse aventure augure d'un parcours exceptionnel pour Sharko, ce qu'il démontrera amplement par la suite! Bravo l'artiste, quelle plume, votre succès mérite les plus grands éloges.