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Soudain tout s'arrête, mais absolument tout , les hommes et les femmes ne veulent plus, un point c'est tout, une sorte de maladie de langueur mais est-ce bien cela, les atteint dans leurs substantifiques moelles! Plus rien ne fonctionne, les personnes ne jouent plus ce jeu pervers où tous les dés sont pipés. C'est fini, on ne les y prendra plus, mais avec le recul, n'est-ce pas une révolution, sire, une révolution silencieuse, gélatineuse, un peu comme les montres molles de Salvador Dali, c'est terminé, on reprend tout à zéro. Seul et comme par hasard, un individu ne comprend pas et est toujours aussi agité qu'un ludion lunatique, c'est le président mais est-ce vraiment une surprise, lui qui se voulait jusqu'à être le maître des horloges, alors que le temps lui-même est devenu fuligineux! J'ai trouvé cet opus dense et ramassé d'un rare regard neuf, acéré, sans aucune compromission. Extrauts :" Pauvre humanité perdue dans la détestation qu'elle a d'elle-même et de ses plaisirs, occupée à se hait et à s'imposer des régimes sans goût, sans plaisir mais si sains, pour soi, pour la Terre, pseudo/écoresponsables hérauts de la lutte pour la nature, la Nature, cette douce nature réduite à deux ou trois stéréotypes, ces photos de bébés pandas, d'oursons, d'oisillons".  "Embarrassés par leurs concepts et leurs clefs préfabriqués, ils ne peuvent que trébucher, se prendre les pieds dans le tapis d'une réalité changeante et polymorphe dont ils sont trop éloignés."  "Les vieux sont devenus des seniors et cela entraîne des obligations, celle avant tout de rester dans la course, ne jamais être largué, l'oisiveté n'est bonne pour personne, occupez les vieux, euh les seniors."  Superbe "petit" opus de 188 pages qui nous dessillent notre regard scotché à l'immarcescible absurdité de derviches tourneurs ! Un immense merci à l'auteure dont je ne suis pas prêt d'oublier la rencontre.

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