Une chose est certaine , s'il advenait que vous lisiez ce livre décapant et hautement nécessaire, vous ne regarderez plus une bouteille de vin de la même manière! C'est à un véritable et salutaire travail de journaliste d'investigation , mon rêve inabouti soit dit en passant, que nous avons affaire, dans des milieux où l'omerta est comme inscrit dans les gènes. Quatre vingt ans plus tard, c'est toujours la même chape de plomb qui recouvre comme un couvercle sinistre cette horrible période, sauf pour une petite oligarchie vineuse qui, "business as usual" , a tendu sa louche au diable. Les plus importantes maisons bordelaises, champenoises, bourguignones, et leurs dirigeants complètement corrompus , ont amassé des fortunes durant les années d'occupation , et à la libération, rien ou.........presque, quelques mesurettes symboliques qui n'ont nullement empêché ces satrapes amoraux de poursuivre leur activité, appliquant haut et fort le trop célèbre formule "l'argent n'a pas d'odeur" avec un cynisme éhonté. Mais en fait, est-ce vraiment si surprenant quand on connaît la France, ce pays qui ne reconnaît toujours pas la guerre d'Algérie, sa raclée en Indochine, qui a laissé vieillir paisiblement un certain Papon et qui aurait pu laisser mourir de sa belle mort un autre certain René Bousquet. Non, je ne fais pas de "French Basching, selon un discutable franglais, mais soyons honnête, notre pays ne brille pas et n'a jamais brillé par son courage moral, son histoire multiséculaire le démontre et sa devise devrait plutôt être "Courage, fuyons" et non pas ce déni de réalité inscrit aux frontispices de nos monuments officiels que vous connaissez tous. Vifs remerciements aux éditions Flammarion, à Anne Blondat, attachée de presse , et à l'auteur pour son courage journalistique.

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