Voilà un roman noir historique qui m'a mis les larmes aux yeux et ne m'a certainement pas rasséréné sur la nature humaine. Il intervient dans la dernière partie de la seconde guerre mondiale, dans un terroir absolument magnifique mais terriblement meurtri à cette époque, le Vercors. Le commissaire délégué à la république Duroy a pour mission de ramener à Lyon une certaine baronne Erlich, collaboratrice notoire, nous sommes en septembre 44. Mais le hasard veut que sa route croise un groupe de "prétendus" résistants FFI, un quatuor aux actes pas très nets, et un cadavre d'une jeune institutrice, Marie Valette , originaire de la région. La fille a été tondue et violée et dès l'abord, Duroy éprouve des doutes quant aux auteurs de cet acte ignoble. Il rencontre alors l'américaine Judith Ashton, photographe et ils vont devenir inséparables pour tenter d'élucider cette macabre affaire. Car quoi de plus facile n'est-ce pas, de porter le regard et l'accusation vers ces "Ritals" qui traînent sur le plateau, à grands coups de xénophophie et de sectarisme. Durant cette sinistre période, les mauvais sentiments pouvaient s'y donner libre cours, sans filet, sans filtre, le lynchage étant la méthode la plus expéditive , sans évoquer les éxécutions sommaires. Mais ceci, c'était bon pour la piétaille car dans les hautes sphères, le mailliage se révèlera beaucoup plus lâche et des personnages au parcours louche et fort sinueux verront leurs cv passés à la paille de fer! La Chapelle, St Agnan, Vassieux, la route des Grands Goulets, autant de sites grandioses à la fois de par leur géographique , et aussi de par leur histoire, leur vaillance, leur opiniâtreté. Je remercie l'auteur, personnellement touché par ce sujet, de m'avoir remis en bouche cet effroyable épisode de notre roman national.

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