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Des phrases parfois très courtes dans la bouche de la narratrice Alice, policière scientifique, procure une allure bien particulière à ce superbe opus, une sorte d'écriture au couteau, un couteau à la lame dentelée. Trois prostituées sont tuées en série à l'aide d'une mitraillette Sten, il s'agit donc avant tout de retrouver le lien entre elles qui pourrait motiver ces actes atroces. Une équipe de quatre policiers, dont Alice, mais aussi Sophie, Charles, et Dutile, leur responsable, vont s'atteler à la tâche. C'est un imbroglio aux multiples noeuds gordiens qui va surgir devant eux, d'abord, en remontant sur deux ans, de Joel, un petit trafiquant assassiné dans des circonstances troubles, puis la mise en lumière de Goran qui jouait sur la double activité illicite de marchand d'armes et de proxénète notoire, Johann, tueur de Goran en légitime défense, Ludovic, passeur d'armes dans le réseau Goran et tant d'autres. Pas simple du tout, cet écheveau qui va provoquer quelques erreurs du côté des policiers, quelques fourvoiements! Mais quelle sinistre univers que celui de la prostitution, si noir, sans aucune perspective. Extraits :"La délinquance est fréquente mais le crime est très rare. La délinquance parce qu'elle attire ceux qui se croient malins et ils sont légion, le crime est rare parce qu'il attire les esprits sauvages qui sont beaucoup moins nombreux.......l'homme descend du singe, pas du loup."  "La directrice figurait l'autorité quand l'autorité est devenue despotique et le despotismes est une forme de sorcellerie, elle figurait une sorte de reine de la nuit au pouvoir de nuisance exorbitant."  "C'est la particularité de l'époque, le délit financier est de loin le plus important, l'économie souterraine est aussi importante que l'économie légale, notre monde n'a jamais été aussi corrompu et cela ne le fait pas vaciller, mais cela explique l'inertie du gouvernement, le pouvoir des lobbies, l'impunité de certains voyous."  De grands remerciements à Rouergue Noir et à Laure Wachter, attachée de presse.

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