Pour cette fois-ci, vous me ferez la grâce de ne pas évoquer les patronymes des intervenants qui, à côté des noms japonais, font figure d'énigmes obscures pour un Occidental. A l'exception de cet aspect particulier, ce polar est un remarquable exemple de ce que peut produire la littérature noire coréenne. Thématique : la dépression dans ce qu'elle a de plus sévère, sachant que la Corée est le pays au monde où le pourcentage de dépressifs est le plus important à cause d'une pression sociale énorme. Là-bas, vous êtes déconsidéré dès l'instant que vous n'êtes pas le meilleur dans votre domaine! Quand le duo de policiers retrouve le corps décomposé d'une jeune fille en pleine montagne, ils s'interrogent : suicide ou assassinat? De son côté , un avocat stagiaire chapeauté par son oncle, va mener des recherches sur les suicides dans son pays, car un procès va bientôt avoir lieu suite à la plainte d'un blogueur, le fils de ce dernier s'étant suicidé à 12 ans après être traité aux antidépresseurs! C'est passionnant de bout en bout, en dépit des noms, et au final, pas si difficile à lire. Ah, au fait, le "Chien Noir" est le sobriquet désignant la dépression en Corée! La voilà, l'explication du titre, si abscons en apparence.