"Un homme doit mourir" de Pascal Dessaint

Un arbre qui tombe fait plus de bruit qu'une forêt qui pousse." "Un homme doit mourir" de @Pascal Dessaint. Du combat sempiternel de l'incommensurable cupidité de l'Homme contre l'infinie capacité de résistance et d'adaptation de Dame Nature considérée comme une entité en soi , pleinement supérieure à cette espèce humaine imbue d'elle-même, égoiste, avide! EXTRAITS: "Les oiseaux ne pleuraient jamais, mais ils devaient bien ressentir de la douleur". "La crise révélait ...chaque jour combien le désoeuvrement conduisait à des actes qui, pour être délictueux, étaient d'abord des gestes de désespoir". "Les gens et les genres se mélangent et ça donne de vilains cocktails. D'accointances douteuses en collusions insanes, ils sont de plus en plus nombreux à nous faire des trous au fond du bateau......."; "Les communautés affectées voulaient bien ^^être tolérantes à l'égard des espèces sauvages mais à la condition que les dommages qui leur étaient causés soient compensés; L'Homme venait sur le terrain de l'éléphant et il se mettait à braire quand l'éléphant lui marchait sur le pied. Et ensuite, il fallait encore le soigner! A brève échéance, ce serait la disparition complète de la faune sauvage, et donc de l'obstacle majeur à l'exploitation forestière." "J'étais persuadé que moins un homme en savait et plus son potentiel de méchanceté était important". "Tu en as qui caressent les chevaux, d'autres qui montent dessus, et ceux qui vident les écuries.." "Qui était le plus à plaindre? Le pauvre qui n'avait rien et qui donc ne pouvait plus perdre quoi que ce soit? Ou le riche qui avait beaucoup et qui pouvait tout perdre? Assurément le riche". "Les pauvres et les classes moyennes travaillent pour l'argent, les riches font en sorte que l'argent travaille pour eux!". "Tu vois, l'humanité est en train de boire le bouillon. Elle me fait penser à un poivrot. Il a le nez dans le caniveau, il est encore un peu conscient, mais il risque fort de se noyer dans son vomi.........." Veuillez me pardonner pour la longueur de ces extraits et donc de ce post , mais de là à en conclure que ce roman noir écologique est en tous points remarquable, splendide, incisif, virulent mais ô combien nécessaire! Sous une forme romancée, c'est en fait un livre lanceur d'alerte dont la leçon essentielle et vitale est que l'infiniment petit est inextricablement lié à l'infiniment grand et que si l'Homme touche à la libellule, il va forcément générer des déséquilibres irrémédiables dans la biosphère!! A LIRE DE TOUTE URGENCE!!

Commentaires (1)

VIDAL
D'abord la couverture est superbe, c'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup. Ce bouquin me tente beaucoup, mais j'ai d'autres Dessaint pour le futur proche. Bienvenu chez les blogueurs Jean-Michel.

Sébastien

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