Extraits: " Les pauvres ont trop d'emmerdes pour s'émouvoir devant la mort, et les riches ont la trouille d'y penser". "La misère fait scandale et préfère se cacher". "La précarité fait partie de la condition humaine, la seule différence, c'est qu'on n'est pas beaucoup à le dire, et que la plupart des gens font comme si de rien n'était."  "La ville palpitait sous la mélasse avec de sourds gargouillis de boue thermale." "Le confort est une gangrène, et rares sont ceux qui lui résistent." "Cette ville digère tout avec le sourire, elle en rote de satisfaction". "Quand tu as connu la faim, tu te fous de l'indigestion". Dans ce nouveau splendide polar de Varesi, le lecteur retrouve le commissaire parmesan Soneri, écartelé entre ses déboires amoureux, rongé par une possessivité maladive, et une enquête brouillardeuse sur l'assassinat d'une jeune roumaine, très opaque entre tsiganes pas nets, notables pas clairs et réseaux de prostitution et de drogue obscurs! Ce qui est fabuleux dans ce splendide bouquin, c'est cette atmosphère poisseuse et noirâtre qui ne nous quitte jamais tout le long des 300 pages, le rendu en est superbe! Et ces personnages, Angéla, Nina, l'équipe de policiers dont Juvara, un magnifique adjoint ! Encore une fois, l'auteur aura transformé l'essai de sa plume magique et unique! Le train fantôme démarre, "e pericoloso sporgesi" , ne pas se pencher hors de la portière". Un très grand merci aux éditions Agullo et à Sébastien Weispiser.

pericoloso