"Jaune Soufre" de Jacques Bablon

"Ce n'est pas parce qu'on est innocent qu'on n'est pas coupable". Cet aphorisme est un peu le reflet de cette atmosphère si particulière des opus de Jacques Bablon et qui commence l'air de rien, à ressembler à un joli parcours rempli de couleurs chatoyantes! Et ce dernier ne manque nullement à la règle qui débute sur deux chapitres par une scène totalement inédite où une toute jeune femme va quasiment dans le même temps accoucher et tuer le géniteur en restant exempte de tout soupçon! Et ça défouraille sec dans l'univers "bablonien", ça ne se préoccupe pas de fioritures mais les personnages, bruts de décoffrage, sont vrais, sans falbalas, sans bolducs extravagants car on ne se fait de cadeau superflu! Rafa ce jeune garçon au grand coeur né sous une très mauvaise étoile, Warren embarqué dans une recherche aussi vaine qu'impossible d'une soeur cadette inconnue, Marisa flirtant avec la ligne jaune de la folie et cette mère Caroline, semblant toujours se mouvoir au-dessus de la mêlée, inatteignable! Et quel style, sec, épuré, aux staccatos impitoyables! Du Bablon pur jus, pur sucre, comme ces framboises qui agrémentent au détour d'une page ce gouleyant ouvrage dont je ne saurai trop vous recommander la substantifique moelle! Le Bleu, le Rouge, le Vert, le Jaune , que nous réserve donc ce diable d'auteur pour sa prochaine étape bigarrée? Faut dire que Monsieur est aussi peintre à ses heures, rien n'est donc innocent! Ah, au fait, si jamais vous tombez sur un violon, passez votre chemin, c'est un faux! Je ne sais pas moi, mais j'aurai bien vu un Lautner ( malheureusement comme vous savez!) adapter ce genre d'ouvrage?  Merci encore à Jimmy Gallier et aux éditions Jigal .  

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