Je vais rester humble à l'issue de cette lecture car j'y aurai entre autres appris de nouveaux mots de cette si riche langue française que j'avais l'insigne faiblesse de ne pas connaître! Vous l'aurez compris, ce "petit" polar que certains prétendus beaux esprits pourraient qualifier du haut de leur insondable fatuité ,sans intérêt ou peu attractif se révèle à l'usage d'une fabuleuse densité, à un point tel qu'au moins le quart de l'ouvrage aurait pu figurer en extraits dans cette chronique mais rassurez-vous, je vais me réfrèner! Et cette Corrèze, manifestement adorée par l'auteur, quel personnage à elle toute seule; Il est même parfois permis de se demander si elle n'est pas le personnage principal de l'auteur, sa faune, sa flore, ses paysages encore partiellement épargnés par la voracité d'une modernité trop souvent absurde! Et puis une corneille, c'est chouette! ( voilà, ça c'est fait !). Donc, c'est l'histoire d'un braquage de haute volée qui s'achève par la plus grande des inadvertances par un désastre! Entre deux, une galerie de personnages croquignolesques et d'hominidés très noirs soumis à la misère et à la déchéance! Au milieu, un personne flamboyante, Samantha dont le métier d'aide à la personne lui a réappris le sens de l'humain. D'ailleurs, ce braquage, son origine vient de où? Eh bien, de licenciements "boursiers" suite à une fermeture d'usine injustifiable, sauf aux yeux cruels d'actionnaires toujours plus avides! Et c'est là que l'auteur parvient à nous dessiller les yeux en nous faisant comprendre que tout est intriqué et que rien, jamais, n'est innocent ! Bien sûr, au milieu de ce tourbillon peu coutumier en Haute-Corrèze, l'adjudant Walter Bremski va tenter de démêler l'écheveau d'une inextricable embrouille, marqué à la clé par un magot qu'il n'est pas commun de fréquenter sous les frondaisons corrèziennes! Extrait :" L'homme avait perdu le contact avec la nature au cours du vingtième siècle et depuis quelques années, il s'affairait avec une belle assiduité à perdre le contact avec lui-même." "Le côté amer du breuvage avait disparu,,il ne restait que l'alcool, celui qui finit toujours par gagner, qui prend tout, rend fou, amnésique et idiot. Une chose qui obsède,taraude et pilonne le mental. L'adversaire qui trépane la dignité et vous laisse tel un gueux, sans rien ,sans courage,sans projet, juste agrippé à la bouteille-bouée au milieu d'un océan de solitude."  "Une petite communauté de la dépendance, un petit monde fragile et précaire, un îlot d'humanié irrigué par les ruisseaux de solitude et enrichi par les sources chaudes de la solidarité."  "Lino n'était pas loin de penser qu'une forme de dictature était en train d'émerger, elle était numérique, impalpable, invisible et donc considérée comme inoffensive".   Et ce superbe : "PAS DE COUILLES, PAS D'EMBROUILLES".  Un très, très grand merci à Sébastien Vidal, aux éditions Lucien Souny et à Véronique Thabuis.  A signaler que le titre obscur provient de la langue sioux et signifie davantage , toujours plus en quelque sorte! Résultat de recherche d'images pour "couverture akowapa" 

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