Enorme surprise que ce polar qui, sous des dehors légers accompagnés d'une langue CHAT toyante" , nous entraîne dans des chemins de traverse particulièrement fangeux, et certainement le plus horrifique qui soit, le trafic de cadavres! J'avoue humblement, et notamment auprès de l'éditeur, que j'avais tardé à ouvrir ce livre et vraiment à tort. Une jeune fille est découverte morte dans son studio, mais sans blessure apparente, et ce n'est pas un suicide, pas une crise cardiaque, pas un avc, pire que le mystère de la chambre jaune. Manifestement Léa Bernard n'avait pas de vie sociale et après examens, le décés serait dû à un empoisonnement, et pas n'importe lequel, avec du Novitchok, spécialité de la mafia russe! Mais pourquoi? La commissaire Romano, personnage truculent s'il en est, et son adjoint Tellier, totalement complémentaires bien qu'antithétiques, vont devoir alors se lancer dans une enquête aux rebonds multiformes et aborder un univers pour le moins macabre et putride! La plastination, vous connaissez? Probablement pas et souligner que c'est morbide serait en deçà de la réalité! La caractéristique de ce monde où nous vivons est qu'il n'est que marchandise , je ne vous en dirai pas davantage! Extraits :"Le riche n'invente pas, le riche revisite. Les survêtements ont l'air de smokings, les tongs ont l'air d'escarpins, les mocassins ont l'air de sabots, les claquettes de piscine ont l'air de sandales. Si bien que le riche peut, à la rigueur, passer pour pauvre auprès d'un pauvre, mais qu'il est immédiatement repéré par ses pairs."  "Une bonne éducation consiste, entre autres, à créer de la frustration. Il fallait aimer s'emmerder."  "Des hommes prêts à tout pour de l'argent, il y en a toujours eu mais, que l'on puisse acheter un cadavre comme une paire de baskets, ça dit quelque chose de l'état du monde." Ah au fait, vous avez le bonjour de Ruru et de Mandela mais pour ça, il faut lire le livre! Un grand merci aux éditions du Seuil et à Marie-Claire Chalvet, attachée de presse.

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