Un seul qualificatif : DIABOLIQUE !! Une écriture superbe, d'une rare fluidité, une intrigue exceptionnelle où l'auteure prend tous les risques en nous laissant devenir en filigrane quelle est la "serial killeuse" et ça fonctionne impeccablement, des personnages magnifiquement campés , que ce soit la capitaine de police Sybille Lievic, Emma Lordon, son amoureuse au profil si particulier et cette fabuleuse Elvire et sa maladie si prégnante, la maladie des enfants de la Lune, où toute lumière est l'ennemie de ses patients, en quelque sorte un opus à lire en plein confinement ( une pointe d'humour !). Le rythme est rapide, addictif, le canevas est celui d'une dentellière, je me suis senti frustré quand j'ai tourné la page 393. Et cette causticité qui autorise l'écrivaine à prénommer Vlad le commandant de police! Des cadavres de femmes sont successivement retrouvés dans des confessionnaux d'églises , exsanguinés avec des morceaux d'alexandrins intégrés dans des crucifix! L'équipe de la DIPJ de Lille est sur des charbons ardents car Sybille devient à son tour menacée , et Emma, devenue son grand amour, se retrouve elle-même en fâcheuse posture avec son passé trouble : de quel côté de la barrière se situe-t-elle vraiment? Je ne vous en dirai pas davantage car ce polar est une perle à déguster avec délectation!   Extrait pour une idée du style :" La peur est pire que la mort parce qu'elle opère insidieusement, en permanence, comme une transfusion létale."  Un immense merci à Thierry Declercq, aux éditions Amanite, pour lesquelles c'est une seconde chronique élogieuse et à cette auteure très talentueuse, Marie Compagne.

 

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