Une fois n'est pas coutume, je vais commencer par les bémols et rassurez-vous , ils ne sont pas nombreux; ainsi, pourquoi les flics ont-ils comme voiture personnelle des Ferrari ou des Maserati, belle invraisemblance , non? Et pourquoi les délinquants portent-ils toujours des patronymes à consonance arabe? Sinon, c'est un superbe thriller psychologique, à la construction somptueuse, qui nous évoque le poids insurmontable du passé et les traumatismes insupportables de la perte brutale d'un enfant. A travers des portraits de personnages campés avec un style ciselé, de la vraie dentelle, les Sarah, Hélène, Marie, Leila, l'ado. Gaby, fantastique, et une policière , Jeanne Muller, à la ténacité et la clairvoyance hors norme, le lecteur est emporté dans un tourbillon psychologique haletant , sur un rythme endiablé! Le thème du transfert fait des dégâts dans le psychisme de ces femmes, et ce n'est pas le malheureux Marc, ballotté dans ces remous ingérables qui parviendra à redresser la barre. Accessoirement , mais l'est-ce vraiment, la description des ravages de la drogue, tous types confondus, dans la jeunesse friquée et dévoyée des beaux quartiers, est très bien rendue. Une chose est certaine, l'ayant lu en moins d'une journée, c'est le meilleur signe que cet opus est excellent, en dépit des deux bémols de départ. Un grand merci aux éditions Belfond et à Claire Decore, attachée de presse.