Discret, presque timide , l'auteur n'est pas du genre à sonner les trompettes de Jéricho de la renommée, ni à enflammer la scène des auteurs experts de l'esbrouffe , et pourtant quel talent ! Le lecteur l'avait déjà subodoré lors de son premier opus , "Derniers Jours à Alep" , et il ne fait qu 'amplifier à l'occasion de cette seconde tentative son superbe potentiel ! L'intrigue est magnifiquement construite et part d'un accident rarissime ( chute mortelle en parachute) mais en est-ce bien un, sachant que la victime se trouve être l'une des plus grandes fortunes françaises à la réputation sulfureuse en affaires? Le lieutenant Camille Lambert et ses trois équipiers , des "morts de faim" qui ne lâchent rien, découvrent très rapidement que c'est un assassinat ( enfin presque car l'impétrant Thomas Laverne est à l'article de la mort ), le parachute ayant été trafiqué! Au cours de cette enquête, nous allons être entraînés dans les dédales fort peu ragoûtants de la pédophilie dans ses plus extrêmes travers, de la prostitution , des pratiques sado-masochistes les plus perverses, la psychopathie élevée au rang d'immondice! Alors, me direz-vous , il n'est nullement question que je me fourvoie dans de tels errements ; eh bien, et c'est là tout le "génie" de l'auteur ( car n'est-ce pas une forme de génie que de faire passer avec fluidité les choses les plus noires, les plus horribles sans que pour autant, celà ne fût indigeste?), le lecteur ne se voile pas la face à chaque page en se disant : mais que va-t-il encore nous inventer? Thomas Laverne est un grand patron et un vrai salaud qui, en toute objectivité, mérite de mourir prématurément ou méritait , puisqu'il est toujours là, artificiellement , comateux! Et la lieutenante Camille Lambert, quel personnage, truculente, hargneuse, jamais vaincue , autoritaire mais néanmoins humaine , à la fois intuitive et relationnelle, un vrai personnage quoi , comme on les aime , droite dans ses bottes mais capable d'affect. Bravo Mr Ramezi, vous avez transformé l'essai. Un grand merci aux éditions French Pulp et à Melie Wolff, responsable de communication.  

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