Résumé :
À Lamonédat, commune de Corrèze de cinq mille âmes, le printemps est de retour. La nature s’éveille et se déploie en une beauté qui subjugue. Pourtant, la colère gronde. Tenaillés entre la fermeture du site de VentureMétal, principal employeur de la ville, et un projet touristique qui menace la Coulée verte, poumon vert auquel tous sont attachés, les habitants doivent s’organiser pour protéger leur cadre de vie face à des enjeux économiques qui leur échappent. Entre grève générale et création d’une ZAD, les esprits s’échauffent. Meurtres, secrets, révolte relient Julius, Gregor, Jolène, Jarod et les autres, tous en proie aux doutes. Ensemble, ils traversent les épreuves et expérimentent la convergence des luttes et la force de la solidarité.
Chronique :
Vais-je encore céder à mon irrésistible penchant pour une forme de louange ? Eh bien, vous l'aurez devine, oui, et sans aucune hésitation ! Qu'on se le dise, j'ai aussi un attrait indéniable pour le roman noir social, et celui-là en est le parangon ! Une bourgade correzienne nichée au bord de la Vezere, son usine unique poumon économique local, mais aux mains d'une multinationale sans foi ni loi (Admirez en passant le pléonasme), donc fragile et menacée de fermeture, et dans le même temps (Remarquez l'affreuse " accroche macronienne "), un projet municipal mortifere de suppression d'une Coulée Verte, voici tous les ingrédients réunis d'une explosion sociale à court terme. Ne cherchez pas Lamonedat sur une carte, l'auteur lui a trouvé ce nom, mais ce lieu rassemble à lui seul toutes les caractéristiques de centaines de lieux possibles dans notre hexagone. Et quelle galerie de personnages, entre Julius , le Retraité gendarme contemplatif et son inséparable chat Batman, Gregor le leader syndical inépuisable, Jolene la mercenaire émouvante, Jarod jeune zadiste à la légendaire agilité, Delplat le directeur autodidacte de l'usine qui subit les ukazes deshumanises de technocrates lointains, Perrault maire faible sous l'emprise toxique de sa néfaste première adjointe Tiphaine, oui, une sacrée ribambelle. Extraits : " Il était convaincu qu'on changeait d'abord les choses en les nommant avec justesse, et depuis quelque temps, il luttait contre les tics de langage du management desincarne ". Fin du 1er extrait. 2eme extrait : " Le licencié est au capitalisme ce que le mort est à la guerre. La société n'a d'eux que pour ceux qui restent et elle prend bien garde d'ignorer que sur le front, c'est plus souvent le hasard qui trie les vivants et les morts". Fin du 2eme extrait. 3eme extrait :" Le fascisme, ça commence avec les fous, ça se réalise grâce aux salauds, et ça continue avec les cons". Fin du 3ème et dernier extrait. Et puis ces phrases qui agrémentent le fil des pages, nous décrivant à d satiété la nature dans ses plus beaux atours, ce défilé ornithologique merveilleux au détour du texte, ah oui, au fait, l'action se déroule au printemps, un printemps qui s'annonce donc explosif. Lecture particulièrement recommandable, vous devez vous en douter. Très vifs remerciements à l'auteur qui m'a fait parvenir ce service presse.