"Lapiaz" de Maryse Vuillermet. Edition Rouergue Noir

Résumé :

La montagne du Jura, 1977.
Un jeune couple s'installe dans une ferme d'estive, dans une combe reculée, le Crêt à la Neuve. Tony, avec son accent étrange. Isabelle, dont le visage est balafré. Leurs voisins sont un vieux ménage d'agriculteurs, les Satin, dont un fils reprend l'exploitation avec son épouse, chasseuse de vipères à ses heures.
Tout sépare ces paysans habitués à travailler dur dans un climat austère et ces hippies qui veulent tirer un trait sur leur passé. Pourtant, un attrait puissant va rapprocher ces habitants, curieux les uns des autres autant que remués dans leurs certitudes.
Qui pourrait imaginer que les choses tournent si mal ?
Dans un sublime paysage de lapiaz où prolifèrent les serpents, Maryse Vuillermet orchestre un drame dont les récitants chercheront longtemps à démêler les origines.

Chronique :

Montagnes du Haut-Jura dans les années soixante-dix. La vie est rude, les saisons encore très marquées, et la routine particulièrement prégnante. Alors lorsqu'un jeune couple s'installe dans les hauteurs, complètement ignorant des usages locaux, et ne maîtrisant aucun des savoirs-faire nécessaires à une survie impérative sous de tels cieux, pour les Satin, les paysans voisins, c'est un choc. Elle qui chasse les vipères dans les lapiaz, ces roches karstiques, et lui le débardeur de bois, c'est un monde exotique qui débarque ! Mais parfois, allez savoir pourquoi, certains contraires s'attirent. Mais ce genre d'univers n'aime pas être bousculé, et ce fragile équilibre ne peut qu'être temporaire. A travers un style magnifique et des territoires décrits avec flamboyance, l'autrice nous fait penetrer dans les secrets d'une montagne certes farouche, mais aussi, par petites touches,  avenante. Vous allez nécessairement être emportés par ce monde appelé fort malheureusement à disparaître sous les coups de boutoir d'une modernité ravageuse, mais aussi sous la violence et la bêtise des hommes. Lecture de toute évidence recommandable. Très vifs remerciements à Nelly Mladenov, directrice de communication.

Lapiaz