Résumé :
Tout a basculé pour l’inspecteur principal Haifeng à la PJ de Nankin.
Avec son vieux patron en soins palliatifs et son partenaire muté à Tianjin, il a l’impression d’avoir perdu à la fois père et fils. L’arrivée d’un nouveau supérieur ambitieux qui le prive brutalement de toute enquête ne fait qu’aggraver sa situation.
Incapable de fermer les yeux sur une inquiétante série de crimes impliquantdes jeunes, pour lesquels aucune plainte n’a été déposée, Haifeng, épaulé par une jeune officière novice, se lance discrètement dans une enquête au coeur du système scolaire chinois, risquant ainsi de compromettre toute sa carrière.
Dans ce tableau d’une Chine urbaine, ultramoderne et connectée, les thèmes millénaires du passage des générations et des transformations sont omniprésents.
Chronique :
"Le Diplôme de Sang" de Martin Long. Editions In Octavo. L'inspecteur principal Haifeng est un policier o combien sympathique, foncièrement honnête plongé dans une société chinoise profondément délétère. Il est en fonction dans l'agglomération de Nankin; son supérieur hiérarchique Hu Tang dont il adore les méthodes et l'état d'esprit est malheureusement en fin de vie et sur le point d'être remplacé. Il a désormais comme adjointe la très énigmatique jeune inspectrice Hong dont il va apprendre à connaître les talents cachés. Car dans la société chinoise hyper-hiérarchisée dont la souplesse est totalement absente, grâce à ses dons de statisticienne, et avec l'aide très précieuse de Yun, l'ancien adjoint de Haifeng désormais muté à Tien Jin, ce trio a priori improbable, va mettre le doigt sur un effroyable scandale, celui des " faux" suicides d'étudiants. On découvre dans cet opus admirablement documenté l'épouvantable pression sociale exercée vis-à-vis des élèves. C'est fort dépaysant, mais on en apprend davantage sur ce pays immense aux mœurs étranges à nos yeux que bien des traités de géopolitique ! C'est proprement effrayant et particulièrement bien écrit, jamais rébarbatif, même si ce genre de civilisation est très éloignée de la nôtre. Une vraie découverte, mais que penser de cet atroce système scolaire chinois, et plus globalement de ce pays, pour moi synonyme de fascisme technologique ? N.S.P.