"Les Aveux" de John Wainwright

Un polar pour les cinéphiles, d'une rare finesse psychologique, car pour les personnes qui sont en âge, vous souvenez-vous du film magnifique "Garde à Vue" de Claude Miller avec dans les rôles titres Lino Ventura le policier, et Michel Serrault notaire onctueux qui, à travers un dialogue somptueux, à fleurets mouchetés, jouaient au chat et à la souris? Dans cet opus, tout se joue à front renversé, le policier, paradoxalement, ne parvenant pas à croire les aveux de Herbert, pharmacien, qui lui déclare avoir empoisonné sa femme Norah. Car deux questions interrogent le policier Lyle : quel était le mobile du pharmacien, l'ennui ne pouvant constituer à lui seul une motivation digne de ce nom, et le poison qui n'est pas vraiment l'outil "masculin" d'un meurtre, et c'est un euphémisme? Mais alors, pourquoi se rendre à la police un an après la commission de l'acte alors que l'affaire a été classée? Remords, prise de conscience, culpabilisation? C'est un polar qui vous fait plonger au coeur de l'âme humaine et qui vous fait singulièrement réfléchir à la responsabilité et aux conséquences de vos actes!

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